Titre du sujet : babeli - under the stars
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elle s'approche de sa voiture histoire de ne pas rester debout planté comme un piquet à attendre un bus imaginaire ou un truc du genre. elle s'allonge sur la capot de la voiture de sport à son nom, non sans avoir enlever ses échasses avant pour éviter de rayer la carrosserie. elle prend une grande respiration et regarde les étoiles. soupire. flashback de ces nuits passées à rêver, à aimer. son coeur se fait lourd dans sa poitrine. elle se prend à se demander s'il regarde les mêmes étoiles. se reprend vite. faut pas penser à ça, baby tu te fais du mal. il s'en bat les c*uilles de toi, pauvre fille, il en aime une autre, il t'a laissé, il a pris ton coeur et il en a fait des confettis pourquoi tu penses encore à lui. mara a peut-être raison peut-être qu'il faudrait qu'elle passe à autre chose, elle mérite le bonheur, malgré la petite voix qui lui dit qu'elle l'a eu son bonheur et qu'il s'est barré avec une autre.
soudain elle se sent comme observer, sixième sens en éveil ou un truc du genre, elle se redresse, à l'affut, aperçoit vaguement une silhouette au loin, se dit qu'il ressemble à Eli, mais c'est ridicule ça peut pas être lui, pourquoi serait-il là après tout? son cerveau doit lui jouer des tours. elle secoue la tête, ferme les yeux quelques secondes comme pour balayer un mauvais rêve. mais quand elle regarde dans sa direction l'ombre mal éclairé semble continuer de la fixer. de longues secondes qui lui paraissent des heures, elle glisse le long du capot de la machine hors de prix et ramassent ses chaussures les enfilant histoire de se donner un peu de hauteur, elle redescend sa robe de plus en plus inconfortable, merci Mara, et elle va d'un pas décidé vers la carrure qui se fait de plus en plus grand tandis qu'elle approche, prête à en découdre avec l'inconnu. elle sait pas d'où elle le sort son courage, ou plutôt sa témérité. en réalité, elle a pas vraiment le sens du danger, ou plutôt, elle s'en fout, le réflexe de survie c'est pas dans son mode de fonctionnement, pas depuis un certain temps en tout cas. « ça va j'vous dérange pas trop? » qu'elle pousse de sa voix pourtant d'ordinaire si douce, brisant le semblant de silence qui régnait dans le reste du quartier. « c'est votre kiff d'observer les gens d'un regard pervers en plein milieu de la nuit, vous avez rien de mieux à foutre, j'vais appeler les flics si vous vous barrez pas de devant chez moi, je » phrase coupée en plein élan quand elle distingue le visage de celui qu'elle venait d'incendier, elle s'arrête net, marque meme un pas de recul « non » qu'elle souffle, ça peut pas être lui, c'est une vue de son esprit, c'est sur, elle ferme les yeux, les rouvre, toujours ce p*tain de visage qu'elle reconnaitrait entre mille. elle secoue la tête. envolé le courage. elle a le menton qui tremble. toutes les emotions sagement refoulées qui lui reviennent en plein face toute en même temps tel une vague un jour de tempête. elle se mord l'intérieur de la joue, tentant de se réveiller de ce cauchemar, elle essaye de rien montrer, c'est la dernière personne face à qui elle voudrait montrer une once de faiblesse, pourtant il doit bien voir ses deux billes où les larmes forme un grand rassemblement qu'elle refuse d'évacuer. elle essaye de retrouver contenance. d'éviter avoir la voix qui tremble quand elle ouvre la bouche « qu'est ce que tu fais là? » elle essaye d'être froide et distante, c'est pas son point fort. « bianca n'est pas là? » elle a pas oublié, propos d'une femme blessée, plaie ouverte qu'elle essaye d'éponger avec de l'air. « tu sais quoi répond pas, faut que je retourne à ma fête. » elle essaye de garder la face, elle montre la villa du doigt pourtant elle bouge pas. sa fête, c'est une grande exagération, si elle devait bouger, c'est pour aller s'écrouler en larmes dans son lit.
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elle essaye de se donner contenance. de rien montrer. pourtant, il l'a suffisamment connu pour voir dans chacun de ses traits, de ses gestes, dans sa façon de respirer, qu'elle lutte, pour pas pleurer, pour pas s'écrouler. pour pas fléchir. elle lui demande ce qu'il fait là. rappel à son bon souvenir la raison pour laquelle elle ne pouvait pas être contente de le voir. bianca. elle se l'était imaginé plus d'une fois. la nana qui avait brisé sa vie. qu'elle détestait pas, elle non plus. celle qui avait su faire ce qu'elle avait pas pu apparement, sortir Eli de son enfer, elle avait pas pu s'empêcher de remarquer que son corps semblait moins marqué, qu'il semblait aller mieux. elle l'imaginait cheveux noirs, gros seins, blouson en cuir, et moto, rouge à lèvres rouge, femme fatale, badass, qui avait du chien. tout son opposé, elle si fade, si quelconque, autour de laquelle on tourne pas pour sa personnalité ou pour sa beauté mais pour son argent. elle pouvait pas lui en vouloir parce qu'elle non plus, elle se serait pas choisi.
il faut qu'elle s'en aille parce que sinon elle va s'effondrer. enfin dans tous les cas elle va s'effondrer mais elle aimerait autant ne pas le faire devant lui. elle aimerait être le genre de meuf qui a le courage de lui dire si tu viens pour t'excuser et pour me raconter à quel point ta vie avec ta femme est merveilleuse, je te pardonne va t'en. mais tout ce qu'elle sort c'est une excuse bidon qu'il faut qu'elle retourne à la fête. tu parles. si mara la voit dans cet état, elle saura qu'il s'est passé quelque chose et elle voudra savoir et baby est dans l'incapacité d'aligner deux mots. ses pieds étaient comme pris dans le béton, elle arrivait pas à bouger. elle avait juste envie de se mettre en boule par terre, yeux fermés, en attendant que ça passe. il lui attrape le poignet pour pas qu'elle bouge. « attend. » elle baisse le regard sur son poignet qu'il a déjà lâché pourtant c'est comme si elle le sentait encore. « Si tu veux commencer par là, fair enough... » elle est pas sûr de vouloir entendre la suite. elle a peur de ce qu'il va dire. ça peut pas être une bonne chose de toute façon. elle regrette d'avoir ouvert la bouche, elle regrette, d'être sortie. mais y a pas de marche arrière possible à son grand désespoir. le son même de la voix du new yorkais, l'accent qu'elle a essayé de gommer chez elle, ça la ramenait en arrière comme si tout était on ne peut plus frais. « Bianca n'a jamais existé. Je ne t'ai jamais trompée, Baby, ni à l'époque, ni aujourd'hui. » elle… comprend pas. elle se souvient du texto. la douleur qu'elle a ressenti elle était bien réelle. sa confiance en qui que ce soit, en elle même, qui s'était évanoui c'était bien réelle, c'était arrivé, on était pas dans un episode de série de voyage dans le temps où t'efface comme par magie ce qui va pas. elle le regarde, essayant de lire entre les lignes, essayant de comprendre, de connecter les mots avec les faits et… elle comprend pas.
« Ta date d'anniversaire pour le déverrouiller. Je te laisse fouiller dedans si ça t'importe. Mais regarde bien le fond d'écran quand tu l'auras déverrouillé. » elle regarde le téléphone qu'il lui tend. elle sait pas trop quoi en faire. elle est pas sûr de vouloir voir ce qu'il y a dedans. même en couple, c'est pas le genre de nana qui dès que son mec à la dos tourné va fouiller dans son téléphone, demandé le mot de passe et faire des crises de jalousie. pour elle un téléphone portable c'est comme un journal intime et elle fait confiance, aveuglément, bêtement. elle a besoin de faire confiance, parce que sinon à quoi bon. pourtant la curiosité la pique. sa date de naissance? le fond d'écran? elle prend le téléphone, tape les chiffres de son anniversaire. la moto. 814 NCA. bianca. elle fixe le fond d'écran. juste ça. elle va pas dans les messages pour vérifier ses dires, ni dans ses contacts pour y chercher bianca ou un quelconque nom de filles pour lui balancer en pleine figure. juste le fond d'écran et un mystère qui n'en désépaissi pas moins. elle se repasse leur dernière conversation par texto en boucle. je t'aime bianca, tu me manques. - bianca? - désolé j'en aime une autre, ne cherche plus à me contacter. - qu'est ce que j'ai fait de mal? message sans réponse. question toujours en suspens. elle re-vérouille le téléphone et le lui tend. « pourquoi? » elle essaye de rester calme, de recomposer, de comprendre. « pourquoi…? » pourtant au fur et à mesure que les mots quittent sa bouche, sa voix montent dans les aigus sans qu'elle le contrôle, son coeur qui tambourine et les larmes qui se font la mal sur ses joues, sans qu'elle leur prête attention. « tu m'as… » voix qui tremble, sourcils qui se fronce. « tu m'as brisé le coeur. avec un mensonge. tu m'as laissé me demandé ce que j'avais fait de mal sans me répondre. » elle se tient la gorge comme si elle étouffait. « tu m'as laissé me détruire en me demandant pourquoi j'avais pas été, assez… » respiration saccadée, étouffée, elle semble luté pour chaque bouffée d'air qu'elle prend. « pourquoi? » elle ressemble tout le courage qu'il lui reste pour le regarder dans les yeux, y cherchant des réponses.
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il s'était fait de plus en plus distant à l'époque. petit à petit, elle le sentait couler entre ses doigts. mais elle essayait de le ramener à elle. elle le regardait partir les yeux embués de larmes sachant très bien que quand il reviendrait, si il revenait, il y aurait de nouvelles marques sur son corps déjà bien amoché. elle essayait d'utiliser ses biens maigres charmes pour le faire rester, un peu plus longtemps. elle essayait de le protéger de ce qu'elle ne pouvait qu'imaginer. incapable de lui demander la vérité crue non plus. beaucoup l'aurait mis au pied du mur. mais elle, elle voulait croire que son amour suffirait à tout régler. dieu sait à quel point elle l'aimait son mécano. elle l'avait jamais regardé de haut. ne s'était jamais senti supérieur, loin de là même.
à chaque pourquoi elle se souvient. chaque fois qu'il s'était levé de leur lit pour rentrer chez lui, qu'elle essayait de le faire se recoucher et le regarder se rhabiller le regard triste, sans savoir quand il reviendrait. elle se souvient du nombre de nuit où elle câlinait son oreiller pour avoir son odeur et les larmes qui rendait sa taie humide et froide. elle se souvient des heures passées à se demander comment il allait. à regarder son portable pour vérifier qu'il avait pas laissé de messages. elle se souvient quand elle regardait par la fenêtre dès qu'elle entendait des bruits de pas pour voir si c'était lui. elle se souvient de son sourire quand elle avait vu le nom d'Eli suivi d'un coeur mièvre, s'affichait pour annoncer un nouveau message. elle se souvient, si distinctement, de la sensation dans sa poitrine quand elle avait vu le message qui avait tout fini. et tout ça. tout ça pour une mensonge. elle ressent tout ça, tout d'un coup, étouffant. elle contrôle pas le volume de sa voix, elle contrôle pas les tremblements, elle contrôle pas les larmes qui coulent, spectacle dramatique sûrement pas digne de son nom de famille mais, elle s'en foutait pas mal, elle avait aucune forme de conscience de l'extérieur, y avait que lui.
elle peine à tenir debout. perché sur ses talents tels des aiguilles dans son talon. elle peine à tenir debout parce que toutes ses certitudes s'effondrent, ses jambes se font faibles, toutes ses emotions mettent son corps à rude épreuve. elle aimerait que quelqu'un soit là pour la tenir debout mais y a qu'elle, et lui, et elle sait plus ce qu'elle doit ressentir. elle attend qu'il prenne la parole qu'il s'explique. épuisée par tout ça. parvenant à peine à le regarder dans les yeux, de la colère, de la blessure, son regard passe à la supplication. supplication de mettre à terme à tout ça, à toutes ses questions. ça pouvait pas être pire que celle qu'elle avait eu y a des années, pas être pire que ce qu'elle s'était imaginé. même avec tout ça, elle avait jamais réussi à le détester. elle avait jamais réussi à aller de l'avant. elle s'était toujours demandé ce qu'il devenait, si au moins il était heureux, avec cette autre femme, si elle avait réussi à arrêter les blessures, elle. y avait pas de elle, pourtant il semblait elle mieux. peut-être qu'après "bianca" y avait eu quelqu'un d'autre. quelqu'un de vrai. quelqu'un de plus fort qu'elle. elle savait plus quelle version préférée. quelle version ferait moins mal. finalement il prend la parole. il bouge ses mains. langage de signe. du moins, elle imaginait de ce qu'elle en avait vu à la télé. elle savait pas qu'il la parlait. then again, il y avait pleins de choses qu'elle savait pas de lui, sûrement.
“j'ai été battu par mon père.” elle s'en doutait, bien sûr. elle se doutait que ça se passait chez lui, soit sa mère soit son père. soit les deux. elle s'en doutait, pourtant l'entendre dire ses mots qu'il lui avait jamais prononcé, ça lui fait mal. ça lui fait mal aussi de s'imaginer depuis combien de temps ça durait, combien de temps il avait enduré ça. combien de gens avait vu faire ça et n'avait rien fait. elle y comprit. elle savait, deep down elle savait, et à part essayer de le faire rester elle avait rien fait pour changer la situation. elle a la boule au ventre et le menton qui tremble, elle se mord la lèvre pour éviter de pleurer de plus belle. ongles qui se plantent inconsciemment dans son bras, technique bancale qu'elle a de rediriger les douleurs qu'elle contrôle pas dans une douleur qu'elle contrôle, un peu. quand il détaille les sévices qu'il a subi, elle peut pas s'empêcher d'avoir les images en tete. peu importe leur situation actuelle, l'idée même que quelqu'un fasse tout ça à l'homme qu'elle aime. ça lui retourne les entrailles. ça la détruit encore un peu plus. l'éternel culpabilité qui mitraille son cerveau. elle a du mal à le regarder. elle a du mal à pas se décomposer. elle a du mal à résister à l'envie viscérale de le prendre dans ses bras. elle se souvenait meme plus de ses questions, elle voulait juste le protéger comme elle avait pas su le faire à l'époque. elle veut pas le couper non plus, elle a la sensation qu'il est loin d'avoir fini son histoire et qu'il a besoin de le dire. elle lui doit bien ça. “je lisais la peine dans tes yeux à l'époque.” elle chuchote presque inaudible un « j'suis désolée. » lourd de sens. désolée de pas avoir fait assez à l'époque. désolée d'avoir ajouter à ta souffrance. désolée de pas avoir les épaules actuellement pour ne pas m'écrouler.
la culpabilité ne cesse d'augmenter quand il continue de lui expliquer que plus il était heureux avec elle, plus on le détruisait chez lui. elle se souvient des memes moments que précédemment, sous un autre angle, l'angle où elle remarque à quel point elle a été égoïste et faible. à quel point elle a eu un role à jouer dans les blessures qu'elle voyait apparaitre sur son corps. elle se dégoute. elle a la nausée. elle a pensé qu'à sa petite gueule pendant que lui il souffrait. à cause d'elle. elle a envie de disparaitre six pieds sous terre. elle se déteste. profondément. “Tu étais tout. Tout ce dont j'aurais pu rêver. Tout ce dont j'avais besoin. Tout ce qui me rendait heureux.” elle ferme les yeux, le visage crispé par la douleur que lui procurent les mots qu'elle entend. la goutte d'eau qui fait débordé le vase. comment pouvait-il l'aimer ainsi alors qu'elle, elle ne pourrait pas plus se détester. surtout quand elle entend les phrases qui suivent. parce que si le père du jeune homme avait mis ces doutes dans la tête d'Eli, elle se haïssait de ne pas avoir été capable de lui montrer à quel point toutes ses affirmations étaient ridiculement fausses. si tout ce qu'elle avait toujours voulu c'était l'aimer et le protéger. au fil de phrases qui s'alignent à la sortie de la bouche du mécano, elle se rend compte que c'était tout ce qu'il avait essayé de faire aussi. maladroitement surement. mais c'était ce qu'il avait tenter de faire, aussi maladroitement qu'elle.
touche le fond mais creuse encore. le voir pleurer. ça la tue intérieurement. y a tout son corps qui lui crie de le prendre dans ses bras. elle fait sans s'en rendre véritablement compte un pas en avant tandis qu'il continue ses explications. le tortionnaire est prison. il dit que c'est grace à elle, elle a du mal à y croire. elle fait un faible sourire quand il la remercie tandis que la fée culpabilité continue de lui ronger le cerveau. elle a du mal à tout digérer, la môme. du mal à passer à la suite, quand son cerveau est bougé sur tout ce qu'il a dit précédemment et auquel elle a pas pu répondre pour pas le couper. quand il se met à regarder le ciel, elle lui emboite le pas. ce ciel si familier vers lequel elle se tourne quand elle se sent seul, ce ciel qui lui avait apporté eli, pour le meilleur et pour le pire. ce ciel qui l'avait accompagné dans tant d'aventures bonnes comme mauvaises. « tu as d'autres questions? » elle cherche dans ses yeux bleus le courage de reprendre la parole. elle fait un autre pas vers lui, son regard fixé dans celui d'Eli, elle approche sa main infiniment doucement de la joue d'Eli, comme si elle avait peur de le toucher, pour lui laisser le temps de l'arrêter aussi si c'était ce qu'il voulait. elle la pose délicatement tel un papillon. « eli je… » voix qui tremble tandis que son corps tremble lui aussi comme une feuille, peut-être à cause de la fraicheur de la soirée au vu de la tenue légère dont l'avait affublée mara ou des émotions qui la tourmentaient.
« j'suis désolée… » qu'elle se répète, essayant de mettre en forme le tourbillon dans sa tête. « j'aurais du faire plus. » elle soupire. « j'aurais… je déteste l'idée que t'es pu pensé ça de toi une seule seconde. je déteste le fait de savoir que quelque chose en moi t'es fait pensé que tu avais des raisons de penser tout ça. tu… » elle a du mal à soutenir son regard, à pas fermer les yeux, miroir de son âme fracturée. « t'as été la meilleure chose qui me soit arrivé. tu es intelligent, tu es incroyablement beau. j'ai jamais eu besoin de ton argent. et je me fous complètement d'un monde où tu aurais pas ta place, mon monde c'est avec toi. » elle a pas réfléchi au temps de son verbe parce que c'est une vérité absolue pour elle ça l'a toujours été. « ma vie elle a pris son sens quand je te suis rentrée dedans sur cette balançoire. comme si tout ce qui allait pas dans ma vie était là pour m'amener à toi… » elle le regarde avec tendresse, les yeux toujours embrumés, se mordant la lèvre pour qu'elle arrête de trembler. « t'es pas le gars qui fait du mal eli, c'est pas qui tu es. t'es le gars qui malgré les galères, dès le début, t'aurais pu m'agresser le premier soir, t'as du t'en rendre compte vite que j'étais qu'une petite bourgeoise qui aurait pas fait grand chose si tu l'avais fait. eli la première chose que tu m'as dite c'est t'sais que c'est pas safe dehors pour une fille comme toi à cet heure de la nuit, t'as jamais été comme lui. » elle aimerait qu'il se voit à travers ses yeux pour qu'il comprenne ce qu'elle lui dit malgré le flou de ses paroles brouillonnes. « s'il avait levé la main sur moi on aurait été deux contre lui et j'aurais fait appel aux meilleurs avocats de la planète pour être sure qu'il te fasse plus jamais de mal… j'aurais du le faire… j'suis désolée… j'aurais du te protéger… tu protégeais tout le monde mais y avait personne pour te protéger toi… j'suis désolée… » les larmes reviennent à gros bouillon lui nouer la gorge. « pour ce que ça vaut… j'suis si fière de toi que tu t'en sois sorti, j'suis désolée, j'aurais dû être là… » elle essaye d'effacer de son pouce les restes de larmes sur les joues du seul homme qu'elle a jamais aimé. « j't'ai jamais oublié non plus… au grand regret de mara qui a tenté de me caser avec tout cloverdale et les bourgades alentours à vrai dire… » elle renifle. « j'regarde encore les étoiles tu sais… quand j'me sens seule. ça me donne l'impression que t'es avec moi.. comme avant… » elle baisse la tête presque honteuse « t'es pas facile à oublier… » c'est tout ce qu'elle arrive à dire, elle espère que ça lui suffira pour le moment au moins.
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elle avait essayé de feindre la colère quand elle l'a vu. mécanisme de défense copier coller de film sans saveur et sans profondeur. feindre la colère pour pas montrer la douleur, elle bien réelle.
et quand il s'explique… mara lui aurait probablement hurlé dessus et dit que c'était pas une raison ou alors elle lui aurait coupé la parole dès le debut en mode "on veut pas de tes excuses casse toi tu la mérite pas." mara la force que baby a jamais eu. mais elle. elle est resté silencieuse. elle est resté immobile alors qu'à chaque mot qu'il prononçait elle avait envie de se précipiter dans ses bras pour plus le lâcher, lui servir de bouclier humain. prendre les coups à sa place. prendre sa douleur, sa peine. un peu plus un peu moins à rajouter à la sienne who's counting. la colère qu'elle avait pas ressenti envers le mécano en venait à lui bruler les veines. contre le père de celui-ci. plus il parlait, plus elle souffrait. plus elle avait envie de hurler et plus les larmes s'accumulaient sur ses joues.
elle a pas besoin de le regarder pour savoir qu'il lui dit la vérité. elle le regarde pas parce que le ton de sa voix lui dit tout ce qu'elle a à savoir et qu'elle a pas envie qu'il la voix faible. parce que dans sa tête c'est cette faiblesse qui a fait qu'il est parti. pour la protéger parce qu'elle est faible.
elle arrive pas à gérer tout ça baby. petite enveloppe de papier fragile qu'elle égratigne de ses ongles si parfaitement manucurés. comme si planté ses ongles dans la chair de son bras allait aider à faire descendre le feu qui coulent dans ses veines. vainement.
elle arrive pas à gérer.
c'est pas une violente. loin de la même. baby c'est un peu la douceur incarnée, la photo que tu vois à coté du mot dans le dico, la seule meuf qui a pas détesté la femme dont l'amour de sa vie était tombé amoureux, cette baby là pourtant avait actuellement des envies de meurtre et arriver presque à se persuader, avec toutes les séries policières qu'elle regarde plus l'argent dont elle dispose, qu'elle arriverait à s'en sortir sans rien.
tout pour le protéger et le savoir en sécurité.
« J'ai encore ces rêves fous, ces rêves d'enfant qu'il y ait encore un espoir pour nous. Que nos étoiles brillent encore un peu dans le ciel. Mais je comprendrais qu'il soit trop tard, comme lorsque leur lumière nous parvient. » apaise un peu sa tempête intérieure, les étoiles aident, familières, vieilles compagnes de solitude. la voix douce d'Eli l'invite machinalement à se rapprocher, doucement. comme un animal qui se laisse doucement apprivoisé ou ré-apprivoisé en l'occurence. qui sait pas trop où il en ait mais que la curiosité et surtout le besoin de cette affection familière attire irrémédiablement. elle a pas de question qui lui viennent. elle comprend. mais surtout, elle s'en veut à elle même. s'en veut d'y avoir cru. elle savait qu'eli c'était pas ce genre de gars. elle savait qu'il y avait d'autres choses qui allaient pas. savait qu'au fond ça avait pas réellement de sens. mais ses insécurités y avait cru, avait plongé sur l'occasion, plongé pour donner raison à ses parents sur le fait qu'elle serait jamais vraiment à sa place nulle part, plonger avec les voix dans sa tête qui lui répétait que c'était trop beau pour être vrai, qu'elle était trop heureuse pour que ça dure, qu'un gars comme lui voudrait jamais d'une fille banale comme elle.
difficile de savoir qui des deux apprivoisent l'autre tandis qu'elle approche doucement sa main de la joue du mécano. doucement pour se laisser le temps de se préparer au contact qui lui avait tant manque. pour lui laisser le temps de se reculer si c'était ce qu'il souhaitait. doucement pour éviter les mouvements brusques qui pourrait lui rappeler de mauvais souvenirs loin de l'intention qu'elle avait. elle essaye d'y aller doucement pour éviter de replonger tête la première comme si rien ne s'était passé. elle prend ses précautions pour essayer de se protéger parce que si ça devait mal se passer, dans l'état où elle est, elle sait pas si elle s'en remettrait.
elle pose sa main sur sa joue et elle a l'impression d'être l'enfant qu'elle était à l'époque. son coeur se brise pour la môme qu'elle était. les mômes qu'ils étaient. innocents et qui méritaient mieux. quand il ferme les yeux et soupire légèrement, son coeur se fend. elle se demande comment la personne qui a fait un homme aussi doux a pu lui infliger autant d'atrocité. comment pouvait-on, sans remord, lui faire du mal, face à un tel visage. encore des larmes qui coulent sur ses joues et viennent faire scintiller ses yeux dans les lumières blafardes des lampadaires qui assistent à cette réunion impromptue. quand il se blottit contre sa paume elle doit resister à ses tripes qui veulent lui dire qu'elle l'aime et qu'il lui a manqué. elle espère qu'il peut le lire dans ses yeux, dans ses gestes ce qu'elle ne s'autorise pour le moment pas à annoncer à haute voix, parce qu'elle a d'autre chose à dire d'abord.
des excuses à faire. des sentiments non enrobés dans du papier cadeau, désordonnés à énoncer. qu'il a peut-être besoin d'entendre, qu'elle a pour sur besoin de dire. pour éponger la culpabilité du brun avec la sienne. il a assez souffert. il a fait de son mieux. elle a pas fait assez. elle voudrait le soulager comme elle a pas pu le faire ces dernières années. elle essaye de lui transmettre, ne serait-ce qu'un millième du bien qu'elle pense de lui qui a jamais changé peu importe les circonstances, peu importe le temps qui a passé. elle veut que ce soit pour lui comme ça l'a toujours été pour elle, une vérité absolue, indéboulonnable. pourtant quelque part elle sait que ses mots sont probablement pas assez comme ils ne l'étaient pas à l'époque. souffrir elle peut encaisser. elle a encaissé beaucoup. elle s'est désensibilisé beaucoup, déconnectée de ses sentiments pour continuer d'avancer comme on l'attendait d'elle. mais savoir qu'il a souffert et qu'elle a été impuissante, qu'elle est impuissante, ça lui fait plus mal que n'importe quel coup bas qu'elle a pu prendre. elle pleure tout ce qu'elle peut tout ce qu'elle a gardé au fond d'elle pour pas s'effondrer, elle le lâche comme si elle se sentait enfin suffisamment en sécurité pour se débarrasser du poids sur sa poitrine qu'elle traine depuis trop longtemps.
« Tiens, un vieil ami... » elle baisse les yeux sur le mouchoir avec ses initiales brodés. ça la fait encore un peu plus pleurer « tu l'as toujours… » qu'elle souffle, comme surprise une nouvelle fois des détails qui prouvent qu'elle est toujours encore un peu dans sa vie, qu'elle a eu un impact, même s'il le dit, ça lui prouve, après sa date d'anniversaire en guise de mot de passe de téléphone, elle qui se pensait insignifiante et oubliable, se rend compte que, à ses yeux au moins, elle ne l'ait pas, pas totalement du moins. elle fait un léger sourire à attrapant le bout de tissu qui au fil des ans en a connu de toutes les couleurs. elle essuie un peu ses larmes, tentative pas forcement des plus fructueuses tandis qu'elle continue son discours. lui laissant tout un tas de phrases qui disent je t'aime toujours sans le dire. je suis fière de fois. je regarde encore les étoiles. t'es pas facile à oublier. plus facile à lancer qu'un je t'aime trop risqué. même si elle le pense. elle le ressent avec toutes les fibres de son corps. mais c'est des mots qu'elle a pas prononcé depuis longtemps et qui, par le passé, ne lui ont pas forcément porté bonheur. mais au fond d'elle, elle sait qu'ils parlent la même langue et que par conséquent, il le sait et elle espère qu'il sera suffisamment patient pour attendre qu'elle les prononce à nouveau.
elle a toujours la tête baissé quand elle sent la main du mécano se posait doucement sur la sienne toujours posé sur sa joue comme si elle avait besoin de cette connexion, de ce lien physique pour ne pas flancher. comme si elle avait peur qu'il s'évanouisse et disparaisse si elle venait à enlever sa main. il pose sa main sur la sienne, et pour beaucoup ça serait pas grand chose. un geste insignifiant, mais ça lui réchauffe jusqu'au plus profond de son coeur. enlève un peu de sa peine et du poids qu'elle se force à porter. « Peut-être que ça te donne l'impression d'être avec moi parce qu'à quelques rues d'ici, tous les soirs, je regarde les étoiles aussi... comme avant... espérant que tu en fasses de même... » elle penche la tête sur le coté. « tu aurais pu venir me voir plus tôt j'aurais été là… » aucun reproche dans sa voix. il aurait pu, pas il aurait du. aucun sentiment négatif dans cette phrase, juste un soupçon de regret de ne pas l'avoir retrouver plus tôt même si maintenant c'est tout aussi bien. le hasard doit faire bien les choses, ça a toujours été un peu leur fil rouge, le hasard. « Te savoir fière de moi, ça vaut plus que toutes les étoiles de l'Univers. Et j'aimerais tant mieux te faire comprendre que tu n'as pas à t'en vouloir... » elle secoue légèrement la tête en haussant les épaules, elle sait qu'il y aura toujours une partie d'elle qui s'en voudra comme il y aura toujours une partie de lui qui s'en voudra. au final, c'était comme ça. il y avait rien qu'ils puissent faire qui changerait le passer et cette culpabilité ils faudraient qu'ils apprennent à vivre avec… les caresses d'éli sur sa main lui font un bien fou, tel un massage pour l'âme dont elle aurait jamais entendu parler qui arrivait à calmer tout ce qu'il se passait en elle. « Tu n'étais peut être pas physiquement là, mais tu as été comme un phare dans la nuit pour guider un bateau de naufragé à bon port... A chaque moment difficile, j'ai pensé à toi pour me rappeler que c'était pour toi aussi que je voulais m'en sortir... pour pouvoir te revenir... Tu ne dois pas t'en vouloir, d'accord ? JE suis le seul à blâmer, je ne t'ai pas laissée entrer dans cette partie de ma vie, c'était peut être une erreur mais tu ne peux pas te flageller pour les erreurs que j'ai commises » elle le regarde dans les yeux en laissant son pouce caressée doucement la joue encore humide du mécano « je crois… » elle marque une pause pour chercher ses mots, plus sereinement que précédemment, s'apaisant peu à peu au contact de l'homme qui lui avait tant manqué « je crois que tu as fait du mieux que tu pouvais au vu de tes circonstances… et que » elle grimace « c'est probablement ce que j'ai fait aussi… » essayant, pour lui de faire taire la culpabilité qu'elle ressentait « et que le seul vrai responsable de tout ça est en prison. » elle essayait de s'autoriser la même compassion qu'elle accordait au mécano et de se mettre dans un état d'esprit qui l'aiderait, les aiderait, à aller de l'avant. « Tu vois toujours le meilleur des gens mais tu n'appliques pas cette règle à ta propre personne et tu oublies que tu es parfaite. Même si je l'avais voulu, tu aurais été impossible à oublier. Et vu mon expertise dans le domaine, je n'ai jamais été aussi heureux que recevoir ton coup de balançoire. » elle fronce le nez, petit regard malicieux avant de dire avec une fausse arrogance « j'suis la meilleure sur le marché du coup de balançoire que veux-tu? » elle se risque à une pointe d'humour pour emboiter le pas à eli. « Mon monde à moi c'est toi, et il n'y a ni intérêt ni bonheur à chercher ailleurs. » elle sent son coeur faire des bulles, des feux d'artifice à paillettes et toute la panoplie, le rose lui monte au joue tandis que toute ce qu'elle a envie c'est d'aller se blottir sans ses bras, son endroit préféré au monde. il semble avoir la même idée tandis qu'il ouvre son bras libre pour qu'elle vienne s'y nicher. « tu viens par là ? » elle allait hocher la tête et s'exécuter quand il reprend la parole « Tu as sûrement mieux à faire à la fête de Mara, mais on peut continuer cette discussion en allant regarder les étoiles depuis la plage si tu veux. Il y aurait moins de pollution lumineuse. » elle regarde sa villa qui lui semble si lointaine et secoue la tête en reportant son attention sur eli « mara se débrouillera encore très bien sans moi encore un peu… » avant de combler la distance qui la sépare du bras libre d'eli posant sa joue contre son torse en fermant les yeux. « on peut rester un peu comme ça avant… juste un peu… s'il te plait…. » elle était trop bien. elle avait trop peur que ça se termine. prise par une nouvelle vague de larmes un peu inexplicable. le genre qui arrive quand tu te retiens de pleurer pendant un moment et qu'on vient te caresser le dos en te demandant si ça va et que t'arrive plus à retenir. les larmes de tu m'as manqué me laisse plus je t'en supplie. elle reste quelques instants blottie contre lui à laisser couler ses larmes avant de poser sa main dans celle du mécano, essuyant son visage de l'autre. « allons-y » en se dirigeant vers la plage, ôtant les instruments de torture qui lui servent de chaussures pour planter ses orteils dans le sable froid, une fois pas trop mal avancé, ils s'allongent sur le sable, les yeux tournés vers les étoiles. « tu m'as manqué… » dans un souffle les yeux rivés sur la voute céleste, plus facile à avouer sans le regarder.
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different eyes see different things.
les yeux d'eli ne voyaient que sa propre culpabilité. ne voyaient que les larmes qui coulait sur les joues de celle qu'il avait aimé qui reflétaient les lumières blafardes du quartier tel un highlighter bon marché. ils ne semblaient voir que le mal qu'il lui avait fait, voir que les traits de la jeune femme qui se déchire cruel miroir de son âme. si seulement ils avaient pu voir ce que baby avait toujours vu en lui. ils n'en seraient pas là. - - les yeux de baby ne voyaient que le temps perdu. ces années qu'elle a passé à exister sans vivre, parce qu'elle avait perdu sa boussole, son compas, son phare qui lui disait sans le savoir, c'est bon tu peux avancer j'suis là, je t'accompagne, t'es dans la bonne direction. j'suis là je te lâche pas. regarde autour de toi comme le monde est beau. j'suis là, ne t'en fais pas. elle ne voyait que l'absence. le fait qu'elle n'est pas été là pour tout ça. pour lui rappeler qui il était et pourquoi ça irait. elle croyait en beaucoup de chose la môme, mais plus que tout au monde, elle croyait en lui. aveuglément. toujours. quand il disait quelque chose, elle le croyait. comme elle avait cru quand il avait dit qu'il en aimait une autre. elle avait su quand il lui avait tout expliqué que c'était la vérité. elle avait toujours su, vu qu'il avait un bon coeur, que c'était foncièrement quelqu'un de bien, sur qui elle pouvait compter, since day one. elle avait toujours cru en lui et au final, ses explications prenaient tout leur sens, il avait toujours voulu la protéger, toujours essayé de faire au mieux, ça avait bien plus de sens que la théorie de la tromperie. elle se sent même bête d'y avoir cru un jour. - - les yeux des commères du quartier qui pointent le nez dehors dès que le moindre bruit se fait entendre comme si la vie n'était qu'une énième télérealité au script mal écrit ne voyaient qu'un homme pas d'ici, à l'accent d'ailleurs, qui fait ressortir l'accent new yorkais de la voisine discrète dont on ne connait l'existence que parce qu'elle est dans l'ombre de celle avec qui elle vit. elles se demandent qui c'est et dans quelle affaire sordide peut bien tremper cette fille trop discrète pour être honnête. elle est trop bien pour lui, il est trop beau pour elle. qu'est-ce qu'il se passe, pourquoi elle arrête pas de chouiner celle là, devrait-on l'aider? - - les yeux de mara quand elle apprendrait qu'il est de retour se teinterait surement d'une noirceur bien particulière. elle sait que baby est pas à même de se protéger. elle sait que sa meilleure amie a le coeur trop tendre pour le faire mariner et ne pas lui pardonner à la seconde où il revient. parce qu'elle sait qu'elle ne l'a jamais oublié, même si elle le dit pas par pudeur, mara elle a pas besoin que baby mette les mots pour savoir que pour baby ça sera toujours eli. et c'est pour ça que si baby y voit pas claire, elle elle aura le regard aiguisé prête à bondir s'il fait un faux pas.
les yeux de baby qui se posent sur le mouchoir et ce qu'il représente, pour elle, pour eux. son cerveau qui tourbillonne, cherche à s'accrocher à quelque chose faute de pouvoir physiquement le faire. qui essaye de recréer une réalité moins douloureuse où les choses se seraient passé autrement. en vain. elle aimerait pouvoir arrêter de penser trop. aux what if's? aux et maintenant? « Tu peux être impressionnante Baby Kinghorn, don't you know that ? » la voix douce comme un câlin après une longue journée. c'est un peu ça, au fond. elle retrouve son chez elle, après une trop longue journée qui a duré des années. épuisement émotionnel extrême, surement autant infligé à ce niveau là. beaucoup aurait abandonné. aurait pleurer un peu, et puis serait passé à la phase colère. aurait fait leur deuil, sainement. mais pas baby. baby qui veut croire aux grandes histoires, aux contes dé fée, aux et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfant. princesse de son propre conte dont elle ne voyait jamais venir la fin. « c'est à cause de mes muscles c'est ça? » flexing her no existant muscles. pointe d'humour, comment prendre un compliment aussi fort et auquel elle ne croit pas, au fond d'elle. elle croit qu'il le pense sincèrement mais, elle ne voit pas tout ça en elle, vous comprenez? il s'attendait sûrement à ce genre de réponse venant d'elle de toute façon, il la connaissait. déjà à l'époque, quand ils lui faisaient des compliments, elle laissait échapper un rire cristallin, un petit mais oui c'est ça et un baiser pour le faire taire surement pour pas qu'il en rajoute et qu'elle rougisse à vouloir s'en rouler par terre à pas savoir quoi faire de sa personne.
la solution du baiser n'étant de toute évidence pas en option actuellement. - - même si de toute évidence ils s'aimaient toujours tous les deux. aucun des deux n'étaient encore quite there just yet. pourtant dans les films à l'eau de rose, on aurait déjà eu la grande scène du baiser, tout est bien qui finit bien, il s'est excusé, elle aussi, ils s'aiment, ils s'embrassent, fondu au noir, the end. dans la vraie vie, leur vie, c'était pas aussi simple et puis, y avait pas de temps impartis, pas de ménagère devant leurs écrans qui attendent la fin du film avant de devoir aller chercher les mômes à l'école. juste des commères qui essayent de comprendre ce qu'il se passe. - - alors elle continue sur l'humour. la fausse vanité et auto congratulation. mais ça fait échappé un rire au mécano et ça a le don de faire fondre le petit coeur déjà bien maltraité de la kinghorn. ça lui avait manqué. c'était rare un rire d'eli. elle était toujours la plus fière quand elle arrivait à le faire rire. c'était presque magique. c'était probablement son son préféré dans tout l'univers. mieux que le bruit des vagues pour l'apaiser. du bonheur en barre vendu sans prescription. un sourire au milieu des larmes pour baby. quand il lui propose de la prendre dans ses bras, elle n'attendait que ça, même si sa pudeur ne la laisserait jamais l'avouer, petite bestiole encore blessée qui essaye tant bien que mal de se remettre sur pattes à pas envie de foncer à mille à l'heure contre un mur de brique, v'voyez? elle sait qu'à un moment il devra partir, ils devront se séparer elle devrait retourner à la fête et aller dormir dans son lit sans eli, parce que c'est trop tot, parce qu'elle saurait pas expliquer à mara tout ça. elle savait tout ça et ça l'effrayait, alors à la seconde où la peau de sa joue touche le tissu du t-shirt du mécano, à la seconde où ses narines s'imprègnent de son odeur toute particulière qui la ramène longtemps en arrière, elle est frappé une nouvelle fois de plein fouet par tout un tas d'émotion trop compliqué à gérer ou à formuler avec des mots, elle lui demande juste de rester un peu comme ça, parce qu'elle en a besoin tout simplement. « aussi longtemps que tu veux. » elle se laisse aller à son flot de larmes et d'interrogations, à la peur qui lui prend les tripes. la peur de le perdre à nouveau. la peur que quand elle rentrerait chez elle ce soir, qu'elle finirait par s'endormir passablement épuisée par les événements de se réveiller le lendemain et que rien n'ait changé, qu'elle soit toujours seule et qu'elle le revoit plus. elle savait que le réveil serait difficile parce qu'il serait pas là alors que tous ses sentiments sont revenus à la surface. la sensation si agréable d'être dans ses bras, quand elle s'envolerait à nouveau, elle était pas sûre de s'en sortir. et elle avait pas envie d'avoir à expliquer à mara ce qu'il se passait. peur du jugement sûrement. bêtement. parce que mara c'est pas ses parents. elle la jugera pas, elle veut juste son bonheur et si elle savait qu'eli s'était ce qu'il fallait à baby alors elle la jugerait pas. mais le cerveau de baby travaillait actuellement activement contre elle et ces lignes étaient on ne peut plus floues, et c'était la peur qui l'emportait, alors elle se blottissait, aussi longtemps que possible dans les bras d'Eli, en espérant que la magie opérerait et qu'elle finirait par s'apaiser. elle fermait les yeux, cherchant le réconfort dans ses sensations familières, comme si elle essayait de faire abstraction de l'endroit où elle était pour quelque chose de plus agréable, aider par les caresses sur sa main et dans son dos et le baiser sur son front ainsi que par les paroles qu'il venait murmurer à son oreille. le "nous" ne tombant dans l'oreille d'une sourde. il voit donc un futur, avec elle, un nous. c'est bête, hein, mais elle avait besoin de l'entendre mot pour mot, comme si elle se refusait à croire réellement pour éviter de tomber de haut.
elle finit par reprendre un peu son souffle et contenance, essuie ses larmes, essaye d'éponger rapidement avec sa main le t-shirt humide de larmes du new yorkais de façon tout à fait inefficace puis elle glisse sa main dans celle d'eli comme si elle avait peur qu'il est changé d'avis, se dirigeant vers la plage au grand damn des commères qui se sauront pas le fin mot de l'histoire et devront investiguer ça plus tard. ils se posent sur le sable, sans trop rien dire, prennent le temps de respirer l'air marin en regardant la voix lactée avant que baby avoue qu'il lui a manqué. c'est sûrement une évidence pourtant elle a l'impression de sauter d'un avion sans parachute à dire ça. elle a pas confiance en elle. « Toi aussi tu m'as manquée... » déclaration au gout douce amer, qui fait autant plaisir à entendre qu'elle lui déchire le coeur par la même occasion. « Je suis là maintenant, je ne te lâche plus, je ne partirai plus, pinky promise ? » elle tourne la tête, les yeux embués de larmes. encore. rebelote. si c'était un film elle irait pas le voir. le personnage féminin pleure beaucoup trop, c'est larmoyant au possible ça en devient pathétique. the male character is hot though, so there's that. en reniflant, elle lève à son tour son petit doigt pour attraper celui du new yorkais avec un fragile sourire sur ses lèvres. son autre main vient effacer les tenaces larmes qui s'échappent de ses yeux éternellement. « j'vais avoir besoin de boire beaucoup d'eau après ça, on m'arrête plus. » qu'elle essaye de plaisanter sur elle-même avant de reposer ses yeux sur la belle nuit étoilée qui surveillait les deux amants.
I. Love. You. en langue des signes.
elle en connait pas beaucoup mais disons que pendant ses dernières années elle avait eu pas mal de temps pour passer des heures devant la télé. à se noyer dans la romance en se disant qu'elle n'aurait jamais plus ce genre de sentiments et que les films et les séries c'est tout ce qu'il lui restait. elle connait pas beaucoup de langue des signes, elle sait meme pas épelé son nom mais i love you, c'était le seul truc qui l'avait marqué, la beauté toute simple de ce geste qui veut tout dire, ça l'avait marqué, surement pour que maintenant elle puisse le comprendre. le destin fait souvent bien les choses à ce qu'il parait. elle le voit aussi se tortiller sur place et devine qu'il est gêné sans avoir besoin de voir ses joues s'embraser. le raclement de gorge suivit du maladroit « ça va, tu n'as pas froid ? tu peux prendre ma veste sinon... » ne font que confirmer ce qu'elle savait déjà. elle aurait pu le laisser s'embourber ou faire l'idiote, ou accepter la veste et faire comme si elle avait rien vu rien entendu. elle aurait pu. mais elle préfère répondre « non après tu va avoir froid. » avant de se dandiner pour se rapprocher de lui en restant allonger, mettant probablement du sable partout sur eux, cherchant son regard, soulevant le bras d'eli en cherchant du regard son approbation pour venir se blottir contre lui, « j'ai moins froid comme ça… » timide réplique presque murmurée, vu la proximité pas besoin de pousser la voix de toute façon, elle pose sa tête sur le torse d'eli en reposant le bras de celui ci autour d'elle et de poser sa main à elle sur son torse pour y écrire avec le doigt i love you, à travers le t-shirt. parce que c'est vrai. que ça a toujours été vrai et que ça le sera toujours quoi qu'il arrive, elle ne pourrait jamais l'oublier. pas de 'too' pour pas qu'il est l'impression qu'elle le dit pour qu'il se sente moins bête de l'avoir laissé échapper, sans préciser si elle savait ou non que c'était ce qu'il avait dit, juste pour qu'il sache, qu'elle l'aime. en reposant son regard sur les étoiles en restant contre lui. son endroit préféré au monde. « i really want you to stay and be in my life you know… » c'est effrayant de lui dire ça, aussi effrayant que se foutre à poil devant une foule de gens pour baby mais ça serait encore plus effrayant qu'il le sache pas, au fond de lui, que s'il partait elle aurait un mal infini à s'en remettre. « we'll figure it out as we go… right? » angoissée par le temps de cette soirée qui passait, besoin d'être rassurée.
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A rollercoaster of emotions. That's what they're on. Ups and downs, full of accelerations, decelerations and their hearts stopping and beating again. Eli aurait presque le vertige à force, tant il culpabilise face aux dégâts qu'il a fait puis qu'il reprend espoir quand elle lui fait signe que tout n'est pas perdu finalement. Il s'attendait presque face aux éclats de voix qu'un voisin ou une voisine vienne les interrompre, voir s'il ne lui fait pas du mal,s'il ne lui veut pas du mal. Mais non, visiblement, les voisins observent et se délectent du spectacle sans vouloir intervenir. Tant mieux, au moins, il n'aurait pas à servir le cliché de l'amant éconduit qui dit que ce n'est pas ce qu'ils croient. Ce sont en réalité des retrouvailles bien nostalgiques. On voit bien qu'à travers des détails la vie d'Eli s'est suspendue au moment où il a envoyé ce fameux texto et qu'il a envoyé valdinguer ses outils. Le date de naissance de Baby en guise de password sur son téléphone, son élégant mouchoir, soigneusement lavé, conservé et rangé dans une poche revolver. La manière dont ils se parlent aussi devient de plus en plus familière. Il lui fait un compliment sortant droit de son cœur. Elle l'impressionne cette nana. Face à elle, il n'est que le même gamin aux multiples cicatrices qui heurta la balançoire où elle essayait de s'évader de son quotidien. Elle l'impressionne et lui fait savoir, penaud, comme le gamin pris en pleine bêtise. Elle balaye le compliment d'une réplique qui minimise ses propos. Comme au bon vieux temps. Il laisse échapper un tout petit rire au moment où elle lui montre ses muscles. Le mécano la regarde avec affection en secouant la tête, marquant un désaccord qu'elle ne prendra pas en considération. "Sometimes I wish you could read minds... my mind. Even tough I'm already an open book for you." qu'il souffle, se disant que si Baby lisait directement ses pensées, peut être qu'elle finirait par croire à quelle point il la trouvait incroyable.
Ils poursuivent leur mise au point à cœur ouvert, mélange d'occasions manquées et d'actions non réalisées dans le but de protéger l'autre. Les vieilles blessures ressurgissent, s'ouvre de nouveau pour mieux guérir, pour donner du sens à leur peine, get the closure they deserved, the proper one. Les sujets sombres laissent place aux gestes. Parce qu'au final, les mots ne suffisent plus, they long for more but they're still to hurt to jump back in, kissing like anything never happened. Alors ils s'en tiennent à se blottir l'un contre l'autre. Si Baby n'est pas trop occupée à pleurer contre son torse elle devrait remarquer que le rythme cardiaque du mécanicien s'emballe à son contact. Comme avant. Comme toujours lorsqu'il pense à elle. Il la laisse digérer ce qu'elle vient d'entendre, après tout, il avait la belle place, il s'était fait du mal pendant des années, il s'était presque préparé à venir la voir et lui dire tout ça. Il la laisse là mais lui signifie qu'elle est bien contre lui, pas sur son lit, que ce n'est pas un rêve, il resserre son étreinte et lui caresse la main, lui répond avec douceur lorsqu'elle s'adresse à lui. Il sent finalement le besoin de lui promettre qu'il ne l'abandonnera plus. Le gamin reprend sa place un peu plus lorsqu'Eli lève son petit doigt pour conclure ses promesses. La jeune femme se fend encore d'une blague pour alléger l'ambiance. Eli sourit en coin sans savoir que répondre vraiment. Nothing really changed after all.
Avec les autres, Eli est rarement un grand bavard, toujours sur la réserve, toujours discret. Mais il ne sait pas ce qu'il lui prend, là, ici et maintenant. Allongé dans le sable, Baby à ses côtés. Il sent le besoin urgent de dire quelque chose, de lui dire. Erreur 404, brain not found. A peine il revient dans sa vie qu'il a brûlé qu'il faut qu'il lui dise. Qu'il lui dise qu'il l'aime. Les trois mots lui brûlent soudainement les lèvres mais il sait que c'est trop tôt, trop frais encore pour elle. Erreur 404. C'est les mains qui prennent le relai et qui signe les fatidiques 3 signes. Boom, they're out. Deal with it boy. C'est pas qu'il assume pas Eli, au contraire, il ne veut que assumer. D'être son mec again, la rendre heureuse, for good. Reprendre là où ils se sont arrêtés, ne pas oublier pour autant et vivre heureux ensemble. Mais, il sait aussi qu'il doit être patient avant de pouvoir retrouver ce bonheur perdu. Enfin, maintenant que c'est fait... c'est fait, there's no turning back. Il prie pour qu'elle n'aie pas compris et se reprend plein de gêne, essaie de noyer le poisson. Oh bah vas y demande-lui si elle a froid, dandine toi, propose ta veste comme un vrai gentleman. Face à sa maladresse, Baby lui coupe l'herbe sous les pieds, refuse mais se rapproche de lui pour finir par venir poser la tête sur son torse et placer son bras autour d'elle. " non après tu va avoir froid" suivi du léger "j'ai moins froid comme ça…". Instinctivement, il ajuste sa position pour qu'elle ne se torde pas le cou, pose sa joue sur le sommet de la tête de la jeune femme. Il la serre un peu plus fort contre lui, lui montrant qu'it was more than ok. Le regard bleu du jeune homme se perd dans l'infini du ciel, appréciant le silence en la compagnie de la jolie Kinghorn. Traçant les trois mêmes mots qu'il venait de signer, Baby le ramène à la réalité. Le mécano est sûr qu'elle a compris ce qu'il s'était passé quelques minutes plus tôt, sans besoin de traduction de sa part. Il sourit, pose un baiser un peu plus prononcé sur sa tête et il s'attarde dans ses cheveux, rasséréné. "Love you too... To the moon and back" qu'il murmure, comme pour confirmer qu'elle avait bien compris. Qui aurait pu croire que le discussion si violente au départ pouvait continuer avec autant de douceur ? Certainement pas Eli. Il se l'était imaginée plein de fois cette scène mais jamais il n'en été arrivé à cette version, la plupart d'entre elles incluaient une gifle et le retour à la solitude. Il reste silencieux, laissant à Baby de l'espace pour dire ce qu'elle pense, ce qu'elle veut. "i really want you to stay and be in my life you know… " une pause, il peut comprendre que cela ne lui vienne pas facilement. Mais les mots de la jeune femme font de nouveau accélérer son palpitant. Il se sent de nouveau vivant et la vie reprendre ses couleurs. "we'll figure it out as we go… right?" Il ne peut pas cacher la joie que lui procure ses mots. Eli se contorsionne légèrement pour qu'elle puisse voir ses yeux au moment où il répondra. Pour qu'elle puisse voir sa sincérité. "'Baby steps' never was as much right as now. I want to stay and be part of your life, never doubt that. Never ever. But we'll take it as fast or slow as you want. I'll be there. I'll try my best to make you happy and feel like the amazing person that you are everyday, but you tell me. If you feel like it's going too fast we'll slow down. You're the one leading and I'm the one adapting my actions to what you want or need." C'était peut être la seule chose à laquelle il avait réfléchi pendant tout ce temps, à ce qu'il ferait si elle lui laissait une seconde chance. Il était fermement décidé à la reconquérir, la question ne se posait même pas. Pour autant il ne voulait pas imposer quoi que ce soit à la jeune femme. Il sourit avec douceur. Il jette un oeil sur le ciel puis sur Baby : "I missed talking about stars and myths with you. What'do you see ?"
@baby kinghorn j'espère que ma réponse te plaira
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