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Titre du sujet : wendy - Lending a helping hand
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lending a helping hand

When I was younger, so much younger than today. I never needed anybody's help in any way - The Beatles x Help!

Eli observe perplexe la carte du café en quête de l'accord parfait entre une boisson et une pâtisserie. Accoudé au comptoir, il a une tasse de café moka et de la brioche perdue devant lui. Qu'est-ce qu'il fout avec la carte sous le pif me direz-vous ? Il a dans la tête l'idée de laisser sur le pas de la porte de Baby un petit déjeuner surprise, une occasion de la surprendre et de gagner des bons points, avant de partir au travail. Mais en fait, il galère le brun à trouver ce qui va bien avec quoi et qui pourrait lui plaire à Elle. Cela fait des plombes qu'il est là, à prendre presque à reculons son petit déj à lui dans l'espoir de gagner en temps de réflexion. La fraîcheur matinale qui l'a accompagné jusqu'au café à l'ouverture s'est vite dissipée et il regrette son choix de boisson, la journée serait plus chaude que la normale. Heureusement qu'il n'a qu'un t-shirt sur le dos, révélant une poignée de cicatrices qui macule ses avant-bras. Et puis, il ne peut pas dire non à un peu de caféine pour le réveiller. Finalement, il capitule à la faveur d'un combo jus de fruit frappé, banana bread et salade de fruits et passe sa commande à emporter. Un bref échange entre le barista et lui met fin au processus : "Nom ?" "Eli" Il rajouterait sûrement un petit mot sur les contenants et l'écriture du barista ferait office de signature. Reposant la carte sur le comptoir, c'est là qu'un détail attire son regard, non loin de lui. Une jeune femme asiatique s'est installée, seule. Il ne la connaît ni d'Eve ni d'Adam et quelqu'un qui ne s'y connaissait pas ne la remarquerait pas non plus mais le mécanicien sait que quelque chose cloche. Elle est maquillée, trop maquillée. Elle porte des vêtements longs alors qu'il fait une chaleur étouffante dehors. Symptômes classiques d'une jeune femme battue qui ne veut rien laisser transparaître. Eli sait, il sait pour avoir vu sa mère faire des années durant et parce que lui-même avait porté des vêtements couvrants jusque récemment. Une pointe de douleur dans la poitrine, il calcule alors comment l'approcher, sans l'effrayer. On - meaning Gus - lui avait souvent tendu la main pour qu'il aille se faire aider à l'époque, perche qu'il n'avait jamais saisie. Il le regrettait amèrement avec le recul. Mais le New Yorkais avait apprécié le geste, tranchant avec la solitude et la violence qu'il affrontait chaque jour. Il voulait tendre sa main à son tour et sortir des gens comme lui de leur enfer. Il finit son café et sa collation avant de boire le verre d'eau qui les accompagnait.
Sa commande n'est toujours pas prête alors il tente sa chance. Eli saute du tabouret qui le supporte depuis trop longtemps déjà et se dirige calmement vers la jeune femme. " Hey." qu'il la salue de la voix la plus douce qu'il soit capable d'émettre. Le brun vérifie que personne ne peut les entendre, la discrétion étant le meilleur angle d'approche. "Je ne veux pas t'embêter mais tu n'es pas toute seule là-dedans." il hoche la tête en désignant ses avant-bras du regard. Souvent, les victimes ne veulent pas parler et peuvent même se rebiffer. Il préfère être direct pour qu'elle comprenne qu'il n'est pas là pour la déranger ni l'importuner. "Cela te dérange si je m'installe là deux minutes ? Ma commande ne devrait pas tarder. Pas de questions indiscrètes, promis." Il cherche à la rassurer, son accent ponctuant sa phrase. Si elle accepte sa présence, il ne lui imposera pas très longtemps. Juste le temps de s'inquiéter de si elle a un endroit où aller si ça dégénère et de lui donner le contact de l'association dont il fait partie, histoire qu'elle sache qu'elle a aussi cette porte de sortie. Il n'a pas besoin de connaître les détails de sa situation, il ne l'interrogerait même pas à ce sujet. Il avait été à sa place il n'y a pas si longtemps que ça et il avait détesté profondément qu'on essaie de lui tirer les vers du nez. Eli n'était pas fou au point d'infliger le même sort à la jeune fille.

 
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i don't think i can do this anymore
but what the f am i supposed to do now?  


fixant sa passion tea lemonade et grignotant son vegan chocolate & raspberry cake petit bout par petit bout par petit bout, elle se demande comment elle en est arrivé là. maquillée comme une voiture volée, col roulé pour masquer les bleus sur son cou, leggings épais jusqu'aux chevilles et bottines pour cacher le reste. pas loin de pouvoir tourner dans un film d'espionnage avec un tel attirail. la douleur au niveau de ses cotes quand elle respire, presque familière à la longue. nouvelle norme de son corps meurtri par les coups. et puis ya la douleur mentale. celle de se dire que quelque part elle le mérite. qu'elle doit supporter ça. que c'est comme ça.
elle le mérite parce que c'est elle qui avait pas réussi à dire à lucas, des années auparavant que c'était pas avec dean qu'elle voulait sortir et qu'elle lui avait dit ça que parce qu'elle voulait qu'il lui dise, sors pas avec lui, sors avec moi. mais il avait rien dit et elle s'était convaincu qu'elle était chanceuse d'avoir dean. parce que c'est ce que tout le monde disait. le power couple. couple goals. elle avait finit par s'en convaincre. comme elle s'était convaincu que les coups elle les méritait parce qu'elle devrait être corps et âme à dean. et même si elle a enfoui les sentiments plus qu'amicaux pour lucas bien profond, dans le coin de la rancoeur, qu'il l'ait laissé partir avec lui, ils ont existé… ils existent. et par magie, il doit le sentir et c'est pour ça qu'il la frappe et qu'elle mérite qu'il la frappe. non?
après tout, la dernière fois, la fois de trop. la fois où elle a eu vraiment peur pour sa vie. c'était chez lucas qu'elle s'était réfugié. il le savait pas encore et elle avait peur de rentrer chez elle. elle avait peur d'aller au boulot et qu'on remarque un peu trop ses bleus. peur d'aller à l'hôpital et qu'on le répète. peur d'aller voir ses parents qui lui dirait que c'est un gars bien, qu'il faut qu'elle lui pardonne et que ça arrive, qu'il faut qu'elle s'endurcisse, ça arrive à tous les couples de se disputer… elle les entendait déjà, eux qui voyait le gendre idéal de bonne famille en dean. un futur mari. le futur père de leurs petits enfants. alors pourquoi elle avait plus peur dans sa résidence friquée et protégée par des barrières et des agents de sécurité de l'extérieur, que dans le quartier craignosse de cloverdale….
alors elle fixait son gateau en se demandant ce qu'elle allait bien pouvoir faire.
« hey »
elle sursaute.
qui pouvait bien lui parler. si c'était un des potes de dean, elle sait pas ce qu'elle ferait, elle sort un sourire de façade, le sourire que toutes les filles de bonnes familles ont appris depuis la naissance.
si c'est un pote à dean, elle le connait pas. elle a une relativement bonne mémoire photographique des visages et le sien ne lui dit rien. pas de bijoux de luxe au doigt ou au bras, ça doit pas être une connaissance de son petit ami.
« Je ne veux pas t'embêter mais tu n'es pas toute seule là-dedans. »
elle fronce les sourcils, pourquoi il parle doucement, de quoi il parle.
et puis il montre ses avant bras du regard. nombreuses cicatrices plus ou moins récentes sur ses bras. elle comprend pas trop, at first. d'où que lui vienne ses cicatrices, ça peut pas être la même raison qu'elle. ça doit être du bricolage ou whatever it is that men do for fun, non?
il pourrait pas comprendre. et puis… c'est pas comme si elle avait envie d'en parler. à un inconnu. c'est pas comme s'il avait remarqué les siens qu'elle appris de tant de temps à maquiller. si?
son cerveau se met à tourbillonner un peu et son coeur à battre un peu trop vite dans la reflexion. panique en vue, sûrement…
t'es pas toute seule là-dedans qui continue à rebondir dans sa tête, qui résonne toujours plus fort. pourtant… si?
qui pourrait l'aider alors qu'elle peut pas demander d'aide. même à lucas. elle a l'impression d'être un boulet.
l'impression de mériter son sort qui subsiste. encore et encore.
« Cela te dérange si je m'installe là deux minutes ? Ma commande ne devrait pas tarder. Pas de questions indiscrètes, promis. »
elle hausse les épaules. comme si elle avait perdu sa langue pour répondre. elle sait pas ce qu'elle est censé dire ou faire et elle veut pas paraître impoli.
si dean venait à passer par là il se ferait des idées et ça pourrait mal tourné pour elle mais elle y réfléchit pas tellement.
t'es pas toute seule là dedans.
elle a besoin de le ressentir vraiment cette phrase, parce qu'elle y croit pas des masses. surement pour ça qu'elle le laisse s'asseoir malgré les risques que ça pourrait engendrés pour elle.
« what gave it away? » 
qu'elle demande. un maquillage pas assez bien fait sûrement. elle a pas de miroir. si un inconnu pouvait le voir, elle devait savoir comment, pour rectifier le tir avant que ça soit pire.
elle continue de détruire son gateau qui se retrouvait en miette sur la table, sans plus atteindre sa bouche. tic nerveux sûrement. évitant le regard de son interlocuteur. d'ordinaire, elle se serait présenté mais elle préférait pas. s'il connaissait quelqu'un qui la connaissait. c'est une petite ville le bouche à oreille pourrait aggraver sa situation et elle n'aime pas avoir à mentir si elle n'en a pas besoin.
 
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lending a helping hand

When I was younger, so much younger than today. I never needed anybody's help in any way - The Beatles x Help!

Une pointe de nervosité se manifeste dans le torse du mécanicien, il ne veut pas lui imposer une compagnie qu'elle ne désire pas. Il ne veut pas non plus répéter le comportement des thérapeutes indiscrets ou poussifs. D'un autre côté, Eli se doute qu'il n'est peut être pas safe pour la jeune femme de se trouver avec un type à sa table même s'il a p'tre bien 10 ans de plus qu'elle. C'est très probablement pas le genre de détail auquel la personne qui maltraite la fille prête attention. Il se souvient, le mécano, que son père avait tapé sa mère pour moins que ça, pour un rire arraché par un autre homme, pour un regard échangé... Encore une fois, il se dit qu'il n'y avait pas de raison dans la logique de son bourreau. Pas plus qu'il doit y en avoir dans celle du bourreau de la brune. Il se détend en la voyant hausser les épaules. elle accepte pas franchement, mais elle ne le rejette pas non plus. C'est déjà ça, c'est déjà suffisant pour ce qu'il peut lui apporter ici et maintenant.

Le mécano lui adresse un sourire qu'il veut doux avant de répondre un simple : "Merci." Homme de peu de mots, il résume le fond de sa pensée :Merci d'accepter ma présence malgré le danger que ça peut représenter pour toi. Merci d'être curieuse et de me donner une chance de te parler. Et puis, il demande : "Moi c'est Eli. Est-ce que je peux te demander ton prénom ? ou un prénom par lequel tu veux que je t'appelle ? Ce sera juste plus simple." Parce qu'au fond, elle a pas de raison de lui faire confiance, pas de raison de lui donner son vrai nom. Combien de femmes abusées en foyer d'accueil donnaient une fausse identité pour ne pas être trouvée, pour se protéger.

« what gave it away? » qu'elle demande.
Un sourire en coin qui cache mal une vague de tristesse qui passe dans les yeux du New Yorkais. Devrait-il dire qu'elle lui rappelle son old self ? Peut-être pas de suite.
"C'est facile de le voir quand on a soi même usé des mêmes subterfuges. Mon père nous battait, ma mère et moi. Le maquillage, les lunettes de soleil et les vêtements longs, j'ai connu. Ton maquillage est bien fait, ne t'en fais pas. Par contre, la prochaine fois, un foulard bariolé pour masquer ton cou sera plus raccord avec la chaleur qu'il fait dehors."
Il essaie de la rassurer ainsi, son apparence n'inquiéterait pas plus que ça un passant qui ne connaissait pas son histoire.  Et puis, il lui donne un tuyau, ne voulant pas présumer de choses qu'il ne connaît pas. Le mécano reprend un air grave pour lui poser la seule question qu'il juge importante par rapport à sa situation :

" Tu as un endroit où te réfugier ? Quelqu'un qui peut te faire te sentir en sécurité ?"
Importante par bien des aspects, pour avoir du répit et ne pas finir brisée. Brisé comme lui. A croire qu'il ne valait pas mieux que le traitement qu'il recevait, et qu'il ne méritait pas d'être heureux. Fort heureusement, il avait eu la chance d'avoir Baby, malgré elle et pendant un temps, elle l'avait empêché de devenir marteau lui aussi. Elle avait aussi empêché qu'il ne prenne plus de coups et qu'il devienne le même homme que son géniteur.
Il souhaitait de tout cœur que la jeune femme ait un safe place to stay, une personne qui l'épaule ou qui lui fasse passer de meilleurs moments. Une échappatoire en somme, pour arrêter au moins temporairement la spirale infernale des mauvais traitements.


 

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