J’avais cherché ce lien, je ne l’espérais pas si fort et sans vraiment me rende compte, je suis déjà dans les affres d’un sentiment trop fort. Pour d’autres ce n’est que des mots que l’on s’échange, d’une découverte de l’un et de l’autre, un flirte entre deux personnes qui ne semblent pas savoir sur quels pieds danser. Pourtant, pour moi, ses réponses sont des jeux qui joue sur ma psyché et malgré ma crainte de me brûler, je suis bien trop attiré par ce qu’il est. Me voilà à attendre ses messages tout le long de la journée, j’ai l’impression de me précipiter pour lui répondre, garder le lien ainsi me donnait des chances de pouvoir me glisser auprès de lui et parfois, j’ai l’impression qu’on se désire autant qu’on cherche à ériger des murs pour se protéger ou pour protéger l’autre. Mais tel le passe-muraille ont fini par se retrouver, se glisser dans cet amour d’amitié que j’ai envie de dévorer parfois quand il me parle, quand il est en face de moi. Il est plus facile pour moi d’embrasser ce qui se passe que lui, je n’ai pas d’image à garder intact, je n’ai pas de père qui pourrait m’imaginer moins homme que je suis.
Est-ce que je ne suis qu’une distraction du moment ? Peut-être, mais mon obsession pour sa voix enterre cette idée. Je devrais juste profiter alors et saisir les opportunités, le comprendre, apprendre de lui, générait de folle sensation et telle une drogue, j’avais envie d’y goûter encore, jusqu’à ce qu’il me sèvre d’un coup. Je secoue ma tête alors que je cherche ce que je pourrais apporter, mon cœur est gonflé. Je serais bien partie sur-le-champ sans rien dans les mains pour m’amuser avec lui, mais je me sentirais mal de cette impolitesse. Déjà que je m’invite chez lui. Me voilà à attendre ses messages tout le long de la journée, j’ai l’impression de me précipiter pour lui répondre, garder le lien ainsi me donnait des chances de pouvoir me glisser auprès de lui et parfois, j’ai l’impression qu’on se désire autant qu’on cherche à ériger des murs pour se protéger ou pour protéger l’autre.
Je finis par rejoindre son habitation et je sonne sans me douter une seule seconde que mon hôte en plus de ne pas m’avoir attendu pour la douche, m’ouvrît dans un état qui dépassait largement ce que je pouvais imaginer. Mon cœur rate un battement et ma voix se coince dans ma gorge alors que ma bouche était prête à le saluer. Je dois également être un peu rouge, car actuellement j’ai terriblement chaud, j’étais loin d’imaginer qu’il pouvait m’accueillir ainsi. Son sourire me donne envie d’interdit et il est bien vilain de jouer ainsi alors que la porte n’est pas fermée. Je me mords la lèvre en le saluant, espérant retrouver un peu de contenance, pourtant mon regard ne peut se retenir de se glisser sur le dos ruisselant de plus en plus bas. Je referme la porte et je réponds enfin avec une voix un peu plus net que la précédente. Il m’avait bien eu cette fois, mais je saurais me venger quand le moment sera venu.
« Merci, de l’eau est parfait, s’il te plaît. » Je m’approche de la cuisine tachant de ne pas garder le regard fixe sur la source de mon obsession.
« Finalement j’aurais apporté mon CV pour rien, tu n’as pas eu besoin d’un assistant. » Je souris et pendant un bref instant, j’hésite à me glisser dans son dos, embrasser sa nuque ou simplement respirer sa peau, effleurer cette chair désirée. Cela sauterait il l’étape que je souhaite entendre ? Sa bouche sanctuaire qui ferais perdre la tête à n’importe quels êtres et qui le lierais à lui sans aucun mal. Bon sang, mes pensées deviennent folles et il est peut-être préférable que je les garde pour moi. Je finis par m’approcher de lui alors qu’il nous sert et je porte mes lèvres à sa joue.
« Je suis heureux de te voir. » J’évite de le toucher plus, mais mon visage reste proche du sien. J’ignore ce qu’il a en tête et actuellement, je ne veux pas le savoir, je veux être surpris, et cela, même s’il m’arrache le cœur dans cette pièce à l’instant précis où son regarde retournera dans le miens.
@Alessio Mancini